LIP6 1999/004
- Soutenance de thèse
Représentation du raisonnement humain dans la décision : Application à la photo-interprétation - J.-M. Monnet
- 218 pages - 11/12/1998- document en - http://www.lip6.fr/lip6/reports/1999/lip6.1999.004.ps.gz - 714 Ko
- Contact : jmonnet (at) nullctme.etca.fr
- Ancien Thème : SYSDEF
- Mots clés : Décision, Logiques non standards, Similarité, Soar
- Directeur de la publication : Valerie.Mangin (at) nulllip6.fr
Les limitations rencontrées par la théorie de l'utilité espérée pour rendre compte du comportement effectif des décideurs incitent à rechercher une modélisation de la décision qui prenne davantage en compte la facon dont les préférences sont prises en compte en fonction des raisonnements. L'idée est alors d'introduire le raisonnement par similarité comme mode de raisonnement dans un problème de décision : la solution à un problème courant est recherchée parmi des problèmes de décision mémorisés, qui lui sont similaires et qui sont maximaux au sens des préférences. La similarité de deux problèmes de décision est appréhendée, compte tenu de l'état en cours du raisonnement, par la recherche d'identités partielles entre les descriptions de problèmes, le reste des descriptions étant négligé. Cette identité partielle dépend de ce qui a été négligé dans le passé et est acceptée ou non en fonction des buts et de l'état du raisonnement. La relation de préférence est définie à partir des sextuplets permettant d'exprimer des préférences entre différentes identités partielles et différentes négligibilitées. Cette relation de préférence permettent alors de déterminer une solution maximale en fonction de ce qui est connu et de ce qui a été négligé. A partir de ces deux notions (négligeabilité et préférence), on introduit deux relations de déduction par similarité, dont on détermine une sémantique de point fixe permettant une implantation sur machine. La première de ces deux relations de déduction par similarité ou relation forte de satisfaction par similarité, permet une première formalisation du raisonnement par similarité, mais exige comme pré-requis que les préférences soient complètes, faute de quoi on peut ne pas savoir conclure. La deuxième de ces des deux relations de déduction par similarité, ou relation faible de satisfaction par similarité, permet de lever ce pré-requis. L'implantation dans le système Soar consiste à informellement rajouter un processus d'appariement partiel dans le processus d'inférence de Soar, et à rajouter la prise en compte des éléments négligés, les préférences proposées étant exprimables dans le formalisme de Soar. Cette implantation permet de prendre en compte la résolution de problème en incertitude, comme par exemple en photo-interprétation, en autorisant la prise en compte de l'incertitude par de la similarité.