Les blockchains sont des systèmes transactionnels basés sur des crypto-monnaies gouvernées par des protocoles décentralisés. Les blockchains sont susceptibles d’ouvrir la voie à une révolution dans la façon d’organiser et maintenir de façon fiable et pérenne des transactions mais aussi des services de haut niveau. Le potentiel très élevé de ce nouveau mode de fonctionnement impose toutefois de consolider la confiance que l’on peut mettre dans ces systèmes. En effet, les premiers systèmes existants comme Bitcoin ou Ethereum fonctionnent sur la base d’hypothèses qui ne seront pas forcément généralisables ni même tenables pour les applications actuelles. Il est même avéré qu’ils peuvent être soumis au phénomène de “tragédie des biens communs”, une situation connue en économie qui survient dans un système de ressources partagées lorsque des utilisateurs individuels agissent de manière indépendante pour leur propre intérêt de façon contradictoire avec le bien commun des autres utilisateurs en épuisant ou altérant ces ressources par leur action collective. Il est donc nécessaire de s’intéresser aux propriétés de gouvernance de “biens communs” dans ce type de système et de proposer des solutions adaptées dont il faudra démontrer la validité dans le cadre de systèmes distribués ouverts. La thèse s’appuiera sur des résultats issus du domaine des sociétés auto-organisées en micro-économie et les combinera avec les outils mathématiques de modélisation utilisés en théorie des jeux et de la décision. De ce travail, des règles de gouvernance seront proposées, modélisées et validées puis intégrées dans des protocoles distribués. Le candidat sera appuyé par les compétences du CEA et du LIP6.